Mappiness Beer

    La micro-brasserie saint-maurienne de Marguerite et Pierre

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    vendredi, août 3rd, 2018producteursGil-Antoine

    L'interview


    Bonjour Pierre, comment te présenter ?

    Tout simplement, je suis brasseur de bière. Mappiness c’est une micro-brasserie que Marguerite ma compagne et moi-même avons créé en 2017.


    C’est un projet auquel vous réfléchissiez depuis longtemps ?

    Mappiness est une conséquence de notre passion pour la bière. J’ai découvert la bière quand j’étais en seconde, je m’en souviens encore. C’était une HefeWeizen, un type de bière allemande. Je me suis dis « wahou ! en fait c’est bon la bière, ça a du goût ». Et puis comme je suis curieux j’ai petit à petit exploré des nouvelles saveurs, découverts de nouvelles bières… Quand tu aimes, tu ne t’arrêtes jamais !


    Cet amour du goût te vient d’où ?

    Peut-être de mes parents qui travaillent dans la vigne. Travailler le vin c’est une affaire de goût. C’est peut-être un héritage de mes parents… Depuis tout petit j’adore déguster, gouter et découvrir de nouvelles saveurs. Tout ce qui est produit, dégustation, les épices, la cuisine… Le goût ça me parle. Alors quand j’ai rencontré la bière ça a été le coup de foudre !


    Mappiness c’est de la bière de qualité avant tout…

    Toutes nos bières sont certifiées BIO ça c’est une chose. Mais pour nous le plus important c’est tout le travail que l’on a avec nos producteurs et nos fournisseurs. On bosse en direct avec eux. Comme pour BIOVOR, nous n’avons pas d’intermédiaire, pas d’importateur, ni de distributeur. Pour nous c’est très important de connaitre les gens avec qui on bosse qu’ils aient la même vision que nous. Concrètement, on fait de la bière mais il y a plein d’autres choses derrière.


    Pourquoi avoir certifié tes bières BIO ?

    On veut faire des bonnes bières avec des bons produits c’est la base de notre réflexion. L’orge est une céréale et on sait que dans les céréales, la grande culture, ce n’est pas toujours très propre. Faire le choix du BIO c’est se dire que j’ai un produit où est limité l’utilisation de pesticides et donc qui n’a pas bousillé les sols. C’est dans la continuité de cette philosophie du je respecte mon producteur, je respecte la terre, je respecte mon produit et je respecte aussi mon client. Parce que je sais ce que je lui vends : je connais les produits et je sais que c’est bon.


    Tu parles de producteurs mais ne souhaites-tu pas créer tout le process de transformation, un peu à l’image de certains restaurants comme le « Martin Boire & Manger » ?

    Comme je le disais au début, je suis brasseur. Malteur ou houblonnier ce sont des métiers, une expertise, un savoir-faire. C’est aussi de gros investissements si on veut avoir de la constance dans ta qualité.
    Par exemple nos malts, matière première de la bière par excellence, viennent d’une malterie artisanale indépendante basée à Warminster au Sud-Ouest de l’Angleterre ! C’est l’une des dernières malteries au monde à pratiquer la technique du maltage au sol : la vraie technique traditionnelle !
    Je trouve cela très chouette d’ailleurs que la bière soit en fait un ensemble de maillons, de métiers qui s’intègrent les uns aux autres et le brasseur que je suis est l’un des derniers maillons…
    Tu mets combien de temps à faire une bière ?

    Pour tout le monde il y a un temps incompressible de 1 journée de brassage dans des brassins de 500 litres. Après il y a l’étape du fermenteur : moi je les laisse minimum 4 ou 5 semaines (voir 6 semaines pour certaines bières). Après nous l’embouteillons et la faisons refermenter 1 semaine en bouteille. Donc on est sur une période de 6 à 7 semaines.
    On n’a jamais cherché à faire une bière parce qu’elle allait se vendre. On a toujours cherché à faire découvrir des choses à nos clients.


    Si on parle business, quelle est la tendance ?

    Ca marche bien, on est content. C’est beaucoup de travail mais comme nous sommes passionné c’est chouette !
    Actuellement je suis à temps plein sur Mappiness et l’idée c’est que d’ici un an, Marguerite, qui est consultante en stratégie digitale, puisse me rejoindre.
    On ambitionne aussi de s’agrandir, avoir des locaux plus grands. On commence à être à l’étroit ici ! S’agrandir signifie satisfaire la demande et donc ne plus être en rupture sur nos références régulières, mais c’est aussi investir dans du matériel pour encore mieux maitriser ce que l’on fait. Et cela nous nécessite de gros investissements.
    On va aller voir les banques mais après on ne s’interdit pas de refaire une campagne de crowdfounding. C’était sympa la première fois et c’est en cohérence avec notre philosophie.


    En plus la période va s’intensifier…

    On a connu une forte demande en juin et juillet, ça va repartir un peu en septembre mais la grosse demande va être fin novembre début décembre avec les bières de Noël.


    Ta bière de Noël est comment ?

    C’est une rencontre de cultures. La maman de Marguerite est originaire du Vietnam. Le plan traditionnel est le phô, une soupe à base de bouillon. Celui que fait la maman de Marguerite est juste trop bon. Du coup on a pris les épices du phô que l’on a incorporé à nos bières.


    Une bière comme un pont culturel…

    Nos inspirations viennent de partout et chaque bière à sa petite histoire.
    Pour notre bière de Noël, le Vietnam nous a inspiré. La gastronomie vietnamienne est extra, elle est très subtile et très variée. En fait tu as le delta du Mékong où tout pousse là-bas ! Vraiment tout : c’est incroyable. Tu as des manguiers qui poussent en pleine ville, faut le voir ! Ce pays regorge de saveurs dont les mélanges sont uniques.
    Généralement on fait des bières selon notre instinct avec pour objectif de faire découvrir de nouvelles choses à nos clients. Ce fut le cas par exemple avec notre bière aux algues…
    On n’a jamais cherché à faire une bière parce qu’elle allait se vendre. On a toujours cherché à faire découvrir des choses à nos clients. C’est typiquement cet état d’esprit qui anime Mappiness.


    L’avenir à court terme pour toi ?

    C’est déjà pérenniser l’entreprise et cela passe par l’agrandissement. Après ce qui est très important pour nous c’est de garder notre philosophie. Cet été d’esprit qui nous anime tous les jours.

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